• Bon les copines, suis dégoûtée, j'ai commencé cet article en novembre... je l'avais laissé dans un coin et voilà que je me fais voler la vedette. Du coup je publie quand même mais forcément ça a un goût de réchauffé :p

    Donc vous avez certainement entendu parler de ce fameux point du mari qui défraie la chronique. Qui consiste à recoudre une épisio en ajoutant un petit point de suture superflu, pour re-serrer le tout et faire plaisir à môôôssieur.

    Rien que ce nom... point du mari...! Merde je suis pas une poupée gonflable!

    Certains médecins (ou sages-FEMMES..!) l'imposent à leurs patientes, d'autres posent la question mais à un moment où vannée par l'accouchement et sur un nuage d'hormones on peut dire oui à n'importe quoi pour qu'on nous foute la paix. Mais certaines se posent la question avant même l'accouchement, de se faire "faire le point du mari" comme si elles voulaient essayer un nouveau régime à la mode...


    Non mais allo quoi? Retrouver une virginité? Mes ami(e)s, la virginité c'est pas un vagin hypra serré, c'est un hymen... c'est pas au même endroit. (Encore qu'on peut être vierge et avoir un hymen perforé, mais ce n'est pas le sujet du jour ^^ ) C'est même spirituel, en priant très fort tu re-gagnes ta virginité, trop facile.

    Le point du mari

    Alors pourquoi s'infliger une telle torture? On se bat contre l'excision et on mutile encore des femmes? Oui, une torture, une mutilation, parce que s'il n'y a pas ce "point superflu" monté en série, c'est pas pour rien... Des femmes se retrouvent donc avec des douleurs atroces, qui ne sont souvent soulagées que par un nouvel accouchement... Ou comment prier pour être déchirée/découpée et enfin bien recousue...


    A quand le "point de l'épouse"? Circoncision obligatoire (ouais parce que le beurre dans le col roulé c'est dégueulasse :p ) et une tige dans le zboub histoire d'être toujours raide?

    On lutte contre les tortures faites aux femmes, contre l'excision, et tranquillement au chaud dans nos foyers on envisage "le point du mari"??

    Comme si on ne subissait déjà pas assez de barbarie au cours d'un accouchement (ça aussi c'est un autre sujet ^^ ), on en rajoute une couche!

    Donc pour moi le point du mari? Poing dans ta face oui!


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  • Il y a d'abord eu ce moment où, stupéfaite, choquée, léthargique, je n'ai pas réagi. Je n'ai pas compris. C'était douloureux oui, mais j'étais dans le brouillard, déconnectée, tout me parvenait comme assourdi, loin, irréel. Mes dernières forces, je les avais épuisées en te mettant au monde, en t'expulsant et en criant tout mon désespoir de te sentir me quitter pour toujours. Je n'avais même plus la force de souffrir... Alors je suis restée dans ma bulle. Parce que c'était trop dur à affronter, parce que si j'étais restée le personnage principal de cette histoire mon cœur aurait lâché... J'ai pleuré, parce que cette histoire était trop triste. Mais ça n'était pas à moi, pas à nous que ça arrivait!

    Il y a eu ce matin. Je me suis réveillée, j'avais mal dans mon corps, et j'ai réalisé que j'allais quitter cette maternité, le ventre vide, les bras vides. Nos routes se séparaient. 3 jours après t'avoir arraché à mon ventre, je devais te laisser là, rentrer dans notre maison, sans toi. Affronter ce nouveau quotidien. Expliquer à ta grande sœur. Affronter les regards, les interrogations. Préparer tes funérailles.

    Il y a eu 15 jours. J'ai pleuré en t'embrassant une dernière fois, j'ai pleuré en te disant adieu, j'ai pleuré devant ce marbre froid, j'ai pleuré en regardant ta photo... Mais j'étais toujours anesthésiée.

    Et il y a eu cette nuit. J'ai réalisé. Je pensais à toi, j'ai versé quelques larmes, et tout à coup, j'ai pris cette vague en pleine figure. Je t'avais perdu, pour toujours. J'ai sangloté, hurlé, suffoqué, me suis tordue de douleur. J'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur, j'aurais voulu vomir tout ce que j'avais à l'intérieur, qui me faisait tout à coup si mal. Pour la première fois de ma vie, j'ai cru mourir de douleur.

    Depuis, le manque de toi grandit chaque jour. Je continue de vivre parce que je n'ai pas le choix, parce que je te le dois. Mais j'ai toujours cette impression au creux de moi, cette nausée, cette sensation qu'on essaye d'arracher mon cœur.Le cœur au bord des lèvres, je sais désormais ce que ça veut vraiment dire...

     


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